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C’est avec une profonde tristesse que nous vous faisons part du décès de Gilles Charest, artiste peintre émérite, sculpteur et homme d’affaires, survenu paisiblement le 19 mai 2025, à Boucherville, à l’âge de 77 ans, après un long et courageux combat contre le cancer.

Né à Montréal en 1947, Gilles Charest a d’abord emprunté des chemins variés, étudiant la pédagogie, les lettres et l’administration à l’Université de Montréal. En 1975, il a cofondé une agence de publicité où son esprit créatif s’est distingué en tant que directeur de la création.

Cependant, c’est sa passion dévorante pour l’art qui l’a véritablement défini. Collectionneur averti, Gilles Charest s’est dédié assidûment à la peinture dès 1990, faisant de cet art son mode de vie à temps plein depuis 1999. Reconnu pour sa vision personnelle et lumineuse des natures mortes, il maîtrisait avec brio la couleur et la lumière, créant des œuvres foncièrement sensuelles où l’harmonie est transcendante. Sa recherche de textures uniques, ses traits longilignes et l’utilisation de formats inhabituels ont rendu ses sujets « plus vivants que nature », imprégnés d’une profonde sensualité et d’une recherche constante. Gilles était également un sculpteur talentueux.

Ses œuvres sont exposées en galerie depuis 1999 et se retrouvent dans de nombreuses collections privées et publiques au Canada, aux États-Unis et en Europe, témoignant de son rayonnement international.

Gilles Charest était un homme qui a su marier avec élégance la rigueur de l’homme d’affaires à la sensibilité de l’artiste. Il laisse derrière lui une empreinte lumineuse dans le cœur de tous ceux et celles qu’il a croisés.

Nous venons d’apprendre le décès de Gilles Labranche, un membre bien-aimé de notre famille artistique et un ami précieux. 

 Chantre et poète de la couleur et grand amant de la vie, il laisse un héritage pictural important mais surtoût de doux souvenirs au coeur de tous ceux qui l’ont cotoyé. 

 La famille recevra les hommages en l’église Saint-Agapit, 1002 Chemin d’Oka, Deux-Montagnes, QC, J7R 1L5 à compter de 14 heures. 

 

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À propos de l’artiste

Jean Paul Riopelle commence sa carrière à l’École polytechnique en 1941 et fait des études en génie avec des cours en architecture et en photographie. Son enthousiasme d’enfant pour la création artistique devient un passe-temps à cette époque et il se décrit lui-même comme un peintre du dimanche avec un style académique et contraint. En 1942, il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal, puis change son orientation pour l’approche moins académique de l’École du meuble où il obtient son diplôme en 1945. Là, il étudie auprès de Paul-Émile Borduas, un professeur extrêmement dévoué à ses étudiants et qui leur accorde beaucoup de liberté. C’est sous la direction de Borduas que Riopelle fait sa première peinture abstraite. Borduas et plusieurs de ses étudiants, dont Riopelle, forment un groupe qui travaille, se fréquente et expose ensemble (1942-1945). Le groupe se fait connaître sous le nom d’automatistes pour leur méthode spontanée de peinture qui puise à l’inconscient comme à une source. En 1946, Riopelle fait son premier voyage en France où il retourne et s’établit l’année suivante. En 1948, Borduas écrit le manifeste Refus global que signent plusieurs de ses étudiants, notamment Riopelle.

Riopelle présente sa première exposition solo au lieu de rencontre surréaliste, la Galerie La Dragonne, à Paris en 1949. Durant la fin des années 1940 et le début des années 1950, il se lie d’amitié avec des artistes, écrivains et propriétaires de galeries, notamment Georges Mathieu et Pierre Loeb, qui le présentent à André Breton. Il rencontre également Jean Arp et Antonin Artaud à la Galerie Loeb.

Riopelle crée un style de peinture où il applique en épaisseur avec une truelle de grandes quantités de couleurs sur la toile, comme dans Pavane (1954) et La roue II (1956). Durant les années qui suivent, l’artiste connaît un succès grandissant et s’intègre toujours davantage dans le milieu culturel parisien. Il est représenté à New York et participe aux biennales de l’art contemporain à Venise (1954) et à Sao Paulo (1955). Il passe ses soirées dans les bistros de Paris avec ses amis, notamment le dramaturge Samuel Beckett et l’artiste Alberto Giacometti.

Dans les années 1960, Riopelle renouvelle ses liens avec le Canada. Des expositions sont présentées au Musée des beaux-arts du Canada (1963) et le Musée du Québec organise une rétrospective en 1967. Au début des années 1970, il se construit une maison et un atelier dans les Laurentides. À compter de 1974, il consacre son temps entre Sainte-Marguerite au Québec et Saint-Cyr-en-Arthies en France. Riopelle participe à sa dernière exposition en 1996. De 1994 à sa mort, il vit tantôt à Sainte-Marguerite, tantôt à l’Île-aux-Grues au Québec.