Artiste en arts visuels depuis plus de vingt ans, Pierre a grandi près des rives de la rivière Yamaska, dans le comté de Brome-Missisquoi. Fils de tisserand, qui était lui-même amoureux de la peinture et de la musique, il garde de son enfance des souvenirs merveilleux. « On n’était pas une famille riche, mais on était unie dans le bonheur. »
Il s’initie très jeune à la beauté de la nature grâce à l’observation des fleurs que son père cultivait. Si la peinture n’est pas, à ce moment-là, un médium qu’il pratique, il s’en imprègne chaque fois que possible. « Je n’aurais pas pu dire à cette époque que ce serait ma vocation, mais je savais que la peinture occuperait toujours une place importante dans ma vie. »
C’est beaucoup plus tard, lors de ses nombreux voyages en Europe, qu’il découvre les chefs-d’œuvre des grands maîtres dans les musées et galeries les plus prestigieuses. Cette immersion sera déterminante. « Je pense que l’observation est une qualité importante chez un artiste. J’en ai fait une de mes principales qualités. Je peux encore aujourd’hui rester une heure devant une toile, littéralement en contemplation. »
Les tableaux qu’il présente aujourd’hui pour l’exposition sont en effet l’aboutissement de très nombreuses années de recherche et d’analyse, mais surtout de travail sur la matière et la forme. S’il a beaucoup créé, il a aussi beaucoup jeté. « Je n’ai pas l’ambition de me comparer aux grands maîtres, mais je veux être fier de mes œuvres. »
(Extrait: Daniel Giguère (Phare Média)