Au Québec et comme partout ailleurs, le marché de l’art a changé depuis la dernière décennie. Ce qui pouvait sembler être un investissement au tournant des années 2000 peut maintenant être vu par certains collectionneurs comme une dépense avec peu de potentiel de croissance.
Pour la moyenne des amateurs d’art, le critère principal qui motive l’achat d’une œuvre reste – et doit rester – le facteur « coup de cœur » car vivre avec une œuvre d’art est une expérience émotionnelle avant tout. Le potentiel de croissance monétaire ne devrait entrer en compte qu’une fois qu’on soit certain d’aimer l’œuvre.
Ceci étant dit, il demeure des valeurs relativement sûres dans le monde de l’art.
On parle évidemment des artistes « historiques » tels Marc-Aurèle Fortin, Ozias Leduc, Jean-Paul Riopelle au Québec ou les Maîtres internationaux tels Picasso, Matisse ou Modigliani qui ont maintes fois prouvé leur valeur sur les marchés tant nationaux qu’internationaux.
Dans une optique plus abordable, il demeure sur le marché local des artistes dont la cote reste enviable et qui sont tout de même à la portée de la plupart des collectionneurs.
L’un d’eux fait partie d’un groupe sélect qui peut se targuer d’avoir su développé un marché tant au Québec qu’en Europe et qui a même su faire une incursion sur les marchés asiatiques!
Né le 4 octobre 1953 à Bruxelles en Belgique, Roland Palmaerts est issu d’une famille de peintres avec qui il a fait son apprentissage initial. Précoce, il remporte à 10 ans le Concours National Tintin. Il parfait ensuite sa formation à l’Institut Saint-Luc et à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles.
Il entreprend son service militaire en 1972 en tant que para-commando.
En 1980, son esprit d’aventure le pousse à émigrer au Canada où il œuvre comme concepteur et illustrateur avant de se consacrer exclusivement à la peinture à compter de 1984. Il consacre les deux décennies suivantes à la création mais aussi à l’enseignement de l’aquarelle tant au Québec qu’en Europe. Très actifs dans le milieu de l’art, Roland Palmaerts est membre de la Société Canadienne d’Aquarelle (S.C.A.), de l’Institut Européen de l’Aquarelle (I.E.A.) et a été durant cinq ans président de l’Institut des arts figuratifs (I.A.F.).
Il retourne vivre en Belgique de façon permanente vers le milieu des années 2000 mais garde ses racines au Québec qu’il visite plusieurs fois par année.
En 2013, il se donne un défi au moment de célébrer son soixantième anniversaire de naissance. En effet, il établit dans la ville papetière d’Arches en France en octobre 2013 un Record du Monde Guinness lors duquel il réalise en soixante heures de peinture NON STOP – soit trois jours et deux nuits seulement, soixante mètres de tableaux peints à l’aquarelle!
Palmaerts est aujourd’hui connu tant comme artiste que pédagogue et ses différents ateliers tant en Europe qu’au Québec sont courus tant par des professionnels de la peinture que par d’enthousiastes amateurs. À ce sujet, à l’automne 2018, il se confie à la presse Belge où il révèle être le professeur de peinture du Roi des Belges, Philippe, et ce depuis quelques années!
Du point de vue de la valeur marchande des œuvres de l’artiste, un survol des résultats d’enchères des dernières années démontre une excellente stabilité dans les ventes du marché secondaire de celui-ci.
Pour ce qui est du marché de détail, la demande pour le travail de cet artiste international est demeurée stable depuis plusieurs années et ses œuvres sont présentes dans plusieurs galeries d’art au Québec, en Europe et même, comme nous l’écrivions plus haut, en Asie!
Bon an, mal an, Roland Palmaerts demeure l’un des artistes les mieux vendus dans un marché difficile et en pleine mutation.
Bien que nul ne soit prophète dans le monde de l’art, il nous apparaît probable que cette tendance demeurera pour les années à venir. Il est donc probable que, pour le moins, un tableau de Palmaerts gardera sa valeur et peut-être même saura profiter du temps qui passe!
S.M.Pearson, Le Balcon d’Art
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